D’après Michel Tournier, le lecteur est le co-auteur du livre. D’après lui, donc, le lecteur occuperait une place non négligeable dans le processus de création. Il serait même une condition essentielle de l’existence de l’œuvre.

Inutile de vous dire que non seulement je cautionne cette théorie, mais que je la vis au quotidien avec les auteurs que j’accompagne et à travers les retours que leur lectorat leur donne sur leur dernière sortie en librairie.

En effet, un lecteur qui vous lit « réécrit » votre histoire, la fait vivre et renaître à travers son vécu, son univers imaginaire, ses compétences, sa culture, sa sensibilité.

Un lecteur qui parle de vous et de vos livres porte vos écrits plus loin en les partageant à de potentiels nouveaux lecteurs qui, à leur tour, découvriront votre univers fictionnel/le projet qui vous anime et le fera passer par ses propres filtres, lui donnant ainsi une nouvelle dimension.

Donc, oui, vous, moi et vos lecteurs formons un cercle vertueux de co-créativité.

Autant de lecteurs, autant de lectures, autant de vies pour vos écrits.

Parce que je ne renoncerai jamais à mon rêve d’enfant : faire vivre la littérature par-delà le temps et les frontières. Passionnément !


1 commentaire

Sophie Job · 24 octobre 2022 à 23h31

Je suis tout à fait d’accord avec toi. Ne pas trop en dire, suggérer plutôt que de tomber dans des descriptions exhaustives, revient à tendre la main au lecteur, à lui réserver une place dans l’histoire. C’est le chemin de l’appropriation, la combinaison possible de deux génomes.

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